La Guinée et Brésil ont rendez-vous ce samedi 17 juin 2023 à Barcelone, en match amical international. Le sélectionneur du Syli National, Kaba Diawara, s’est présenté dans la traditionnelle conférence d’avant-match avec son joueur François Kamano.

Le match opposant le Brésil à la Guinée ce week-end est historique. C’est la première fois que les deux équipes vont se retrouver une pelouse. En conférence d’avant-match, le sélectionneur du Syli National et son joueur n’ont pas manqué de souligner leur motivation et excitation pour ce match.

Placé sous le signe de la lutte contre le racisme, Kaba Diawara et François Kamano ont évoqué le sujet. Les deux déplorent cette pratique qui, pour eux doit cesser.

La rencontre amicale entre la Guinée et le Brésil va démarrer à 19h30 GMT au stade Cornellà El-Prat.

Kaba Diawara, sélectionneur Guinée :

« On va essayer de donner la meilleure équipe et de faire le plus grand match pour que bien sûr, on parle longtemps de ce Guinée-Brésil… On va jouer devant nos familles, on va jouer devant le monde entier, donc c’est le moment pour nous de monter qu’on a des footballeurs intelligents, qui savent jouer et qui sont prêts à démontrer qu’on sait jouer au ballon en Guinée. Moi, je pense que, une fois qu’on a eu l’occasion de jouer le Brésil, il ne fallait pas louper l’occasion. On joue contre l’équipe la plus titrée au monde. Donc je pense qu’on va gagner en expérience. Et comme on a envie de grandir et d’être parmi les meilleures équipes d’Afrique, il fallait vraiment jouer ce match en essayant de se donner la meilleure image possible de notre football (…) On a envie de bien jouer, on a envie aussi de gagner, donc on ne fait pas exprès de perdre.

Personnellement, quand je jouais en Espagne, j’ai eu de gros soucis. On avait fait un match à Gijon, où j’avais marqué de la tête et tout le stade s’était mis à crier Negro, Negro. C’était en 2002, donc il y a 20 ans. La réaction à l’époque, c’était soit tu te tais, tu gardes ta concentration et continues à jouer soit tu sors du terrain. Mais il n’était pas question d’arrêter le match ou quoi que ce soit. Donc nous, on a souffert de ça beaucoup de fois, je ne me rappelle même pas le nombre fois où je me suis fait insulter sur un stade. Mais on a grandi avec ça, on a grandi dans l’adversité, il fallait faire avec, et on a toujours essayé de répondre présent.

Maintenant que les temps changent, c’est bien qu’un match puisse être organisé en faveur de cette lutte, et je suis sûr que mes joueurs ont bien compris le message, on va essayer de faire un grand match. J’espère que ça va être une fête et que le joueur en question (Vinicius, NDLR) pourra se reposer sur cette partie pour rester en Espagne et montrer qu’il est un grand joueur, et surtout qu’il est un grand homme. Donc si on peut contribuer à ça, on va essayer de faire le maximum ».

François Kamano, joueur Guinée :

« C’est un honneur pour nous de jouer ce match. Donc on est assez motivés parce que tout le monde attend ce match en Guinée vu que c’est la première fois d’affronter un pays comme le Brésil. Les gens sont très excités par rapport à ça, ils attendent beaucoup de nous. Donc nous devons jouer ce match sans complexe et essayer de donner le meilleur de nous (…) En tant que joueurs professionnels, jouer ce genre de matchs, c’est un plus pour nous. Donc on est contents de jouer contre des joueurs comme Vinicius qui sont aujourd’hui des exemples à suivre dans ce milieu. Donc on a la motivation, et on va donner le maximum ».